« Monopole, droit qu’on obtient de faire, ou de vendre quelque chose à l’exclusion de tous autres […] les privileges du Roy pour l’impression des livre sont accordez afin que l’auteur en tire quelque recompense pour son travail, mais par l’evenement il n’est qu’à l’avantage du Libraire » (FUR.) ; « monopole d’impression et de diffusion [d’un texte ou d’un ensemble de textes] accordé [par le pouvoir royal ou une autorité de justice] à un auteur ou à un libraire pour une durée déterminée. » (Jean‑Dominique Mellot, article « Privilège », DEL, t. III, p. 378). Le mot entre en langue dès le xiie siècle et reçoit le sens spécifique de privilège d’imprimer en 1505 avec le premier privilège d’auteur de Pierre Gringore où il figure.
Voir Marthe Paquant : « Privilège : Étude lexicologique et lexicographique », Privilèges de librairie en France et en Europe (xvie‑xviie siècles), Edwige Keller‑Rahbé (dir.), Daniel Régnier-Roux et Henriette Pommier (collab.), Paris, Classiques Garnier, p. 23-47.